Rénovation énergétique : pourquoi faut-il privilégier les bouquets de travaux ?

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Rénovation énergétique : pourquoi faut-il privilégier les bouquets de travaux ?

05 janvier 2019

Dans le cadre d’une rénovation énergétique, deux stratégies sont possibles, réaliser des travaux sur un poste seulement ou associer différentes améliorations dans un bouquet de travaux. La solution la plus efficace est sans conteste le bouquet de travaux.

Le bouquet de travaux, une efficacité prouvée

Selon les résultats de l’enquête sur les Travaux de Rénovation Énergétique des Maisons Individuelles (TREMI) publiée par l’ADEME, entre 2014 et 2016, 5,1 millions de ménages en maisons individuelles ont réalisé des travaux (soit 32% du parc de maisons françaises). Parmi ces ménages, 35% ont réalisé des travaux sur un poste seulement, les autres ont réalisé des bouquets de travaux. Parmi ceux qui ont réalisé des bouquets de travaux, 29% l’ont fait sur 2 postes, 16% sur 3 postes, 9% sur 4 postes, 10% sur 5 postes et plus.

Au total, 260 000 rénovations ont permis un gain énergétique représentant 2 classes énergétiques DPE ou plus (soit 5% du total).

68% des rénovateurs dont les travaux permettent un saut d’au moins deux classes énergétiques ont réalisé des bouquets de travaux touchant 3 postes ou plus. En moyenne, les rénovations permettant 2 sauts de classe énergétique ou plus ont touché 3,4 postes de travaux.

Ces quelques chiffres démontrent que plus l’on rénove son logement en optant pour un bouquet de travaux et plus l’efficacité énergétique est performante. Mais encore faut-il en avoir les moyens !

Bon à savoir : pour une meilleure efficacité des travaux, l’ADEME préconise de réaliser en premier lieu l’isolation du bâti (toiture, murs, ouvertures, plancher bas) avant d’intervenir sur le système de production de chauffage.

Au top 10 des bouquets de travaux l’on retrouve :

  • 4,4% : Ouvertures + Chauffage
  • 4,3% : Toiture/combles + Ouvertures
  • 3,5% : Murs + Ouvertures
  • 3,3% : Toiture/combles + Murs + Plancher bas + Ouvertures + Chauffage
  • 3,1% : Toiture/combles + Murs
  • 2,7% : Toiture/combles + Chauffage
  • 2,5% : Toiture/combles + Ouvertures + Chauffage
  • 2,4% : Toiture/combles + Murs + Ouvertures
  • 2,2% : Toiture/combles + Murs + Ouvertures + Chauffage
  • 1,8% : Murs + Chauffage

Des bouquets qui coûtent cher !

Si les bouquets de travaux attestent de plus d’efficacité que des travaux sur un poste seul, le coût d’un bouquet de travaux est notablement plus cher. Dans le détail, quand le coût moyen dépensé par logement s’élève à 11.750 €, les meilleurs gains d’efficacité (2 classes DPE et +) font grimper la note à 25.900€ en moyenne.

Pour les gains de 1 classe DPE, le coût moyen s’établit à 15.900€ et pour les travaux qui n’ont pas fait changer de classe DPE, le coût moyen s’établit à 9.700€.

Au regard de ces chiffres une question se pose : quel est l’intérêt de dépenser près de 10.000€ pour aucun changement de classe DPE ? À cette question, l’Ademe répond clairement : « Pas de saut de classe » ne signifie pas « aucune amélioration énergétique ». Dans le détail, les classes énergétiques DPE expriment des fourchettes de consommations énergétiques assez larges. Pour un logement classé D par exemple, l’amplitude des consommations varie entre 151 et 230 kWh/m².an. Ainsi, quand un logement passe de « grand D » (230 kWh/m².an) à « petit D » (151 kWh/m².an), la différence sur la note énergétique et sur le confort est notable.

En termes de coût, le changement des ouvertures est le poste qui revient le plus cher avec 16.600€ de dépenses engagées en moyenne par logement. Suivent :

  • la rénovation d’une toiture et l’isolation des combles pour un montant moyen de 14.800€,
  • l’isolation des murs pour un montant moyen de 11.100€,
  • le changement de système de chauffage pour un montant moyen de 10.400€,
  • l’isolation du sol pour un montant moyen de 3.200€,
  • le changement du système d’eau chaude sanitaire pour un coût moyen de 2.100€,
  • le changement de la ventilation pour un coût moyen de 1.000€.

bouquets de travaux favorisent la rénovation énergétique

Motivations, éléments déclencheurs et étalement des travaux

Ce qui a motivé le plus les ménages à engager des travaux de rénovation énergétique c’est en premier lieu l’amélioration du confort (78%). Suivent la réduction du montant de la facture énergétique (49%), la valorisation du patrimoine (31%). Et enfin, le fait de faire un geste pour l’environnement (14%).

L’élément déclencheur qui a incité les ménages à rénover est en premier lieu le remplacement d’une installation en panne, vétuste ou en mauvais état, un sinistre (dégât des eaux…) à 28%. Suivent :

  • la réalisation d’autres travaux d’aménagement (agrandissement, embellissement de la cuisine, SdB…) à 19%,
  • une opportunité de financement (aides publiques, héritage, donation…) à 17%,
  • un moment de vie propice aux travaux (arrivée ou départ d’un enfant, retraite…) à 16%,
  • un exemple réussi de rénovation dans mon entourage (famille, voisins, amis…) à 7%.

Sachant qu’un bouquet de travaux coûte cher, la plupart des rénovateurs préfèrent y aller progressivement en étalant leurs travaux dans le temps.

Selon les résultats de l’enquête TREMI, parmi l’ensemble des ménages rénovateurs entre 2014 et 2016, 27% estiment avoir réalisé tous leurs travaux de maîtrise de l’énergie. 14% des autres ménages avaient programmé des travaux en 2017. Également, 22% avaient programmé des travaux d’ici 2020 et 37% n’avaient pas encore planifiés les travaux.

Parmi cette dernière catégorie, la mise en attente des travaux est principalement due à un manque de moyens (60%).

Des aides bienvenues mais encore sous-exploitées

Selon les résultats de l’enquête TREMI, 60% des ménages réalisant des travaux ont bénéficié d’au moins une aide financière (72% chez les ménages dont les travaux permettent un saut d’au moins 2 classes énergétiques).

Les principales aides obtenues sont :

  • la TVA à 5,5% (45% des rénovateurs, 54% chez les ménages dont les travaux ont mené à + 2 classes DPE),
  • le crédit d’impôt / CITE / CIDD (11% des rénovateurs, 14% chez les ménages à + 2 classes DPE),
  • la subvention Anah (8% des rénovateurs, 11% chez les ménages à + 2 classes DPE),
  • le certificat d’économie d’énergie – CEE (8% des rénovateurs, 17% chez les ménages à + 2 classes DPE),
  • l’éco-Ptz (5% des rénovateurs, 9% chez les ménages à + 2 classes DPE),
  • la subvention locale (5% des rénovateurs, 9% chez les ménages à + 2 classes DPE).

Au total, 40% des ménages rénovateurs n’ont perçu aucune aide (28% chez les ménages dont les travaux ont mené à + 2 classes DPE).

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