Votre maison se situe dans un environnement bruyant, axe routier, axe ferroviaire, aéroport, rue commerçante ? Vous souhaitez retrouver le calme une fois rentré chez vous ? Votre appartement est mal insonorisé et vous ne supportez plus le bruit de vos voisins ou de votre machine à laver ? Parfois, les bruits extérieurs viennent parasiter votre confort intérieur. Un chantier d’isolation phonique peut être entrepris seul ou en synergie avec des travaux d’isolation thermique.
Il existe des solutions pour isoler votre logement des bruits extérieurs et des bruits intérieurs !
Qu’est ce que l’isolation phonique et comment cela fonctionne t-il ? Le bruit provient de la propagation des ondes sonores dans l’air par vibration. Tout le travail d’une bonne isolation phonique est donc de diminuer la propagation de ces ondes en utilisant notamment des systèmes d’isolation « à ressort » dans les murs, la toiture, les ouvertures, etc. Ces systèmes absorbent les vibrations et atténuent la propagation. Le plus souvent, ces systèmes à ressort reposent sur la création d’une lame d’air intercalaire (double vitrage, double porte, double cloison) ou l’installation d’un isolant souple. De cette façon, le son fait vibrer la première paroi mais ne se propage pas à la seconde grâce au ressort. Comme en isolation thermique, il est important que l’isolation phonique soit continue et étanche !
Sommaire
Quand faut-il revoir l’isolation phonique de sa maison ?
Le bruit est omniprésent dans la vie de chacun, et dans votre habitation comme ailleurs, votre journée est rythmée par les bruits intérieurs comme extérieurs. Certains bruits peuvent vous incommoder jusqu’à devenir stressant. Il est conseillé de revoir l’isolation phonique et l’acoustique de votre maison le plus rapidement possible pour vous offrir un confort phonique à la hauteur de vos attentes, sans arriver à un niveau de fatigue auditive insupportable.
Par ailleurs, la mise en route d’un chantier d’isolation thermique de vos murs est souvent l’occasion de s’interroger sur la place des bruits extérieurs et le niveau de gêne occasionné. C’est alors une opportunité à saisir pour améliorer la consommation énergétique de votre maison, et baisser le niveau sonore extérieur ou intérieur (via les cloisons et planchers).
Bon à savoir : un diagnostic des bruits et une définition du type d’environnement sonore de votre maison (calme, bruyant, très bruyant) sont indispensable pour déployer ensuite la solution d’isolation phonique la plus adaptée à votre situation.
Comment isoler son logement du bruit extérieurs ?
Les bruits externes : trafic routier, chantier, aéroport ou gare font partie des bruits externes qui peuvent être des facteurs de stress. Il existe trois solutions pour contrer les bruits extérieurs : L’isolation des fenêtres, l’isolation de la toiture, l’isolation des parois opaques.
Isolation des fenêtres
Pour limiter les bruits venant de l’extérieur, vous pouvez d’améliorer les performances acoustiques de vos ouvertures.
– Remplacement de la fenêtre par une nouvelle fenêtre plus performante (double vitrage haute performance de type «feuilleté acoustique», calfeutrage…).
– L’ajout à la fenêtre existante d’une deuxième fenêtre (posée à l’extérieur ou à l’intérieur). La distance entre les deux fenêtres doit être au minimum de 12 cm pour être efficace.
Isolation de la toiture
Votre toiture peut laisser passer le bruit.
– Si les combles sont aménagés, on utilise le plus souvent un assemblage d’isolants pour isoler acoustiquement la toiture (isolant souple comme la laine minérale ou ouate de cellulose, parement dense comme des plaques de plâtres…).
– Si les combles sont non aménagés, l’isolation recommandée est la laine minérale en rouleau ou en flocons sur le plancher du grenier…
Isolation parois opaques
Les murs de la maison, peuvent laisser passer le bruit extérieur.
La meilleure parade pour limiter le son est le mur épais et lourd. Ce type de paroi simple est composée d’un seul matériau (béton, briques, parpaings, béton cellulaire, carreaux de plâtre…).
Si la construction n’est pas en matériau épais et lourd, une isolation phonique est nécessaire. Les parois sont ainsi doublées et une lame d’air ou un isolant souple est intercalé pour casser la propagation des vibrations sonores dans l’air.
Comment isoler son logement des bruits intérieurs ?
Les bruits internes : volume de la télévision trop élevé, équipements de la maison bruyants… en interne aussi les nuisances sonores existent ! Pour traiter ces bruits ambiants vous devez :
Isoler cloisons intérieur
Il existe 3 techniques d’isolation des cloisons d’intérieur :
– Complexes de doublage à coller (panneau isolant de 40 à 100 mm d’épaisseur collé sur une plaque de plâtre).
– Doublages sur ossature métallique (profilés métalliques dans lesquels une lame d’air partiellement remplie d’isolant est recouverte de plaques de plâtre).
– Contre-cloisons désolidarisées (les contre-cloisons sont désolidarisées du gros œuvre par une bande élastomère de 5 mm).
Isolation plancher
Pour atténuer les bruits de chocs (talon, chute d’objets…), l’idéal est d’isoler ses planchers.
– Installation d’un revêtement souple (moquette épaisse, dalles souples, revêtement comportant une sous-couche caoutchoutée amortissant les bruits d’impact).
– Pose de carrelage ou de parquet sur sous-couche acoustique mince (permet d’atténuer au maximum la propagation du bruit vers les pièces du dessous).
– Chape flottante (technique efficace mais complexe à réaliser).
Isolation plafond
Comme l’isolation des planchers, l’isolation des plafonds permet de limiter la transmission des bruits dans certaines conditions (transmissions latérales maîtrisées, hauteur sous plafond suffisante).
Là encore plusieurs techniques de faux-plafonds sont utilisées parmi lesquelles :
– l’installation d’un plafond suspendu,
– la mise en place de dalles polystyrène…
+ À savoir : Plus l’isolant sera lourd, plus il filtrera les fréquences graves. Plus il sera dense, mieux il isolera du bruit.
Quelles sont les étapes d’un chantier d’isolation phonique ?
1. Faites identifier par un professionnel acousticien la nature des bruits qui vous dérangent, leurs provenances (intérieures ou extérieures) et leur intensité (faible, modérée, intense). Seul un acousticien peut réaliser un bilan sérieux et proposer des solutions adéquates, au cas par cas.
2. Ce professionnel déterminera les murs ou cloisons nécessitant une meilleure isolation acoustique et la matière isolante la plus adéquate (toile de verre acoustique, rouleau de liège, ouate de cellulose...)
3. Pour une isolation acoustique optimale, vous pouvez également isoler votre plafond, votre plancher et installer en plus, des fenêtres isolantes.
Quelles sont les aides pour isoler son logement du bruit ?
> Crédit d’impôt, éco-prêt à taux zéro, aides régionales et départementales, aides de l’Anah… des aides financières existent pour isoler un logement du bruit. Généralement, ces aides sont octroyées en priorité pour les travaux amenant à une meilleure isolation thermique combinée à des travaux d’isolation phonique.
Pour ce projet de rénovation, vous êtes éligibles aux aides financières suivantes
+ À savoir :
> Les travaux uniquement réalisés pour palier un problème de bruit sont rarement subventionnés sauf cas particuliers (certaines subventions de l’Anah sont attribuées pour des travaux d’isolation acoustique).
Des aides financières parfois conséquentes sont possibles quand les travaux d’isolation sont conditionnés à l’utilisation de matériaux présentant un haut niveau d’efficacité thermique. En clair : si vous avez des soucis de bruit chez vous, la meilleure des solutions est d’isoler thermiquement votre logement et dans le même temps, d’opter pour des produits aux performances phoniques renforcées !
Quelles sont les normes en termes d’isolation phonique ?
– Pour les logements bâtis avant 1970, il n’existait pas de réglementation acoustique.
– Pour les constructions faites entre 1970 et 1995, il existait des textes règlementaires mais dont les exigences étaient loin des normes actuelles de confort.
– A partir de 1996, les normes acoustiques ont été durcies pour les constructions neuves, donnant une idée du niveau à viser dans le cadre de rénovation :
1. Isolation minimum de 30 dB(A) contre les bruits extérieurs,
2. Absorption acoustique pour les bruits d’impact (plancher, structure du bâti, etc.) fixée à 65 dB(A).
3. Niveau de bruit maximum pour les équipements intérieurs (bouches de VMC, chaudières individuelles, etc.).
+ À savoir : « La loi de transition énergétique pour la croissante verte (article 14) a récemment apporté une modification au code de la construction et de l’habitation (Article L111-11-3) : c’est la première fois que des dispositions réglementaires s’appliquent en acoustique aux bâtiments existants. Si votre bâtiment d’habitation est situé dans une zone de bruit routier, ferroviaire ou aéroportuaire, et s’il doit faire l’objet de travaux de rénovation énergétique importants, ces travaux devront respecter des performances acoustiques, en plus des performances thermiques, suffisantes pour s’isoler du bruit extérieur. » (Ademe)
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