Une véranda bioclimatique permet de chauffer la maison à moindre coût. Véritable piège à chaleur, la véranda bioclimatique est associée à un mur épais qui accumule la chaleur. Mais également à un système de ventilation par convection.
Qu’est-ce qu’une véranda bioclimatique ?
Une véranda bioclimatique c’est une véranda classique, mais dont la construction a fait l’objet d’une étude toute particulière. Afin que sa surface vitrée potentialise le captage, le stockage, la restitution et la redistribution de la chaleur solaire.
En pratique, la véranda bioclimatique se compose d’une surface vitrée d’un moins 20m² adossée à un mur épais qui va accumuler la chaleur pour la restituer progressivement. Mais aussi, d’un système de ventilation par convection doublé par un système de VMC performant.
Véranda en aluminium, fer, bois, tous les matériaux classiques entrant dans la composition des structures de véranda se prêtent à la mise en place d’une véranda bioclimatique efficace.
Véranda bioclimatique : Comment l’installer ?
La véranda bioclimatique peut être installée en saillie ou en incise sur la façade.
Son orientation est dictée par l’implantation de la maison et par l’environnement. Ainsi, dans les régions très ensoleillées, le vitrage est installé en priorité à l’Est pour éviter les effets de surchauffe. Dans les régions moins ensoleillées, le vitrage sera plus pertinent au Sud.
Les vitrages sont choisis prioritairement parmi les gammes à isolation renforcée (VIR) à contrôle solaire pour éviter la surchauffe. Des ouvertures vers l’extérieur couvrant au moins 25% de la totalité de la surface vitrée sont nécessaires pour éviter la surchauffe en plein été.
Idéalement quand la maison est à étage, la véranda bioclimatique est de forme haute pour englober les fenêtres et portes du rez-de-chaussée ainsi que les fenêtres de l’étage. En laissant tout ouvert, la convection naturelle sera optimale. Quand les occupants de la maison sont absents et que les portes et fenêtres restent fermées, un système de ventilation mécanique prend le relais de la convection naturelle. Dès que la température de la véranda est supérieure à celle de la maison, la ventilation se met en marche.
Outre le vitrage et la ventilation, l’efficacité de la véranda bioclimatique s’appuie sur l’utilisation (voire la création) d’un mur épais d’accumulation. Celui-ci est soit réalisé en parpaings pleins ou en terre cuite. Il accumule la chaleur pendant la journée, puis, la restitue progressivement et naturellement pendant la nuit.
Avantages et inconvénients véranda bioclimatique
Le principal avantage d’une véranda bioclimatique est l’économie de chauffage. En moyenne, les apports en énergie de chauffage solaire par mètre carré de vitrage et par an sont de 80 à 120 kWh/m2 pour les vérandas encastrées à toiture opaque et isolée. De 60 à 90 kWh/m2 pour les vérandas encastrées à toiture vitrée. Et de 40 à 60 kWh/m2 pour les vérandas semi-encastrées. Pour certaines installations bien orientées, la note finale de chauffage peut être divisée par deux.
Le deuxième avantage de ce type d’installation tient à la véranda en elle-même qui offre de l’espace à vivre en plus avec vue sur le jardin.
Enfin, au négatif, la véranda bioclimatique a pour inconvénient d’être plus chère à l’achat qu’une véranda classique. Comptez entre 20 et 50.000€ pour une installation fiable et pérenne dans le temps.