Vous désirez effectuer des travaux d’aménagement extérieur car les beaux jours arrivent ? Vous souhaitez faire goudronner vos allées et votre parking ? Enrobé à chaud ou à froid ? Bitume bicouche ? Béton bitumeux ? Enrobé drainant ? Les techniques utilisées sont nombreuses ! Revue de détail.
Goudronnage, vous avez dit goudronnage ?
Si le terme de goudronnage est répandu, techniquement il ne correspond aujourd’hui plus à grand-chose ! En effet, le « goudron » est en fait du bitume.
Le bitume est un mélange d’hydrocarbure qui sert de liant entre différents matériaux, essentiellement des graviers.
Selon les techniques utilisées, le goudronnage peut être réalisé :
- En bitume classique : gravier à granulométrie 0/14 ou 0/20 et bitume dur. Cette solution qui est utilisée également pour la réalisation des routes, est la moins chère et la plus durable.
- En enrobé : gravier, sable, goudron ou bitume. L’enrobé se décline en 4 familles : l’enrobé coulé à chaud, l’enrobé posé à froid, l’enrobé bitumineux noir et l’enrobé bitumineux rouge.
- En enrobé drainant : mélange de granulats de 0/6, 0/10 ou 0/14, d’un pourcentage de vide d’air (soit 20 % à 30 % de la composition) et de liant bitume. L’enrobé drainant permet du fait de sa structure aérée de limiter la formation des flaques d’eau.
- En béton bitumeux : gravillons, sable, filer et bitume. Assez fragile, ce revêtement est plutôt utilisé pour les allées piétonnières. Il se répare par contre assez facilement par la pose d’une couche supplémentaire.
- En goudronnage bicouche : deux couches distinctes superposées de graviers et de fin bitume chaud. Souvent choisi pour son aspect décoratif, ce revêtement est fragile et dure de ce fait bien moins longtemps que les autres.
Chaque technique a ses avantages et ses inconvénients notamment en termes de prix, mais aussi en termes de solidité/longévité et de couleurs.
Les 4 étapes successives du goudronnage
Étape 1 : faire un plan
Goudronner une allée, une entrée de parking, une cour, etc, est une opération qui revient vite à chère. Pour limiter les frais superflus et optimiser le moindre centimètre carré, un plan préalable doit être fait. Ce plan doit tenir compte de nombreux éléments techniques comme l’inclinaison de la pente pour l’écoulement des eaux, l’intégration d’éléments décoratifs comme des pavés par exemple, les contournements d’arbres ou de poteaux de lumière, les connections à chaque extrémités du revêtement (près de la maison, le trottoir extérieur, le portail, etc).
Une fois que le plan détaillé est réalisé, vient l’heure du chiffrage de l’ouvrage en fonction du nombre de mètres carrés obtenus. Pour faire rentrer les travaux dans une enveloppe prédéfinie, il faudra parfois renoncer à quelques mètres carrés, ou miser sur un revêtement noir toujours moins cher que le bleu ou le rouge.
En fonction de l’utilisation qui sera faite des allées, d’autres éléments techniques viendront s’ajouter. En effet, une allée carrossable (sur laquelle on peut rouler en voiture) ou une allée piétonnière ne s’envisagent pas avec les mêmes matériaux. Si des camions de fort tonnage utilisent régulièrement la voie créée, le revêtement sera encore différent. Bien évidemment, l’épaisseur du bitume et sa finition vont fortement influer sur le prix.
Bon à savoir : En tant que particulier souhaitant faire construire une voie d’accès à votre habitation, vous avez droit à un taux de TVA réduit.
Quand le projet est arrêté, des démarches administratives sont à réaliser :
- Pour des travaux n’excédant pas 20 m², vous devez déposer une déclaration préalable de travaux.
- Pour une surface supérieure à 20 m², un permis de construire est obligatoire.
A noter : Les règles d’urbanisme locales peuvent restreindre les possibilités de revêtement. Avant de commencer vos travaux, mieux vaut vous rapprocher du service urbanisme de votre mairie.
Étape 2 : le terrassement
Le goudronnage d’une allée ou d’un parking nécessite de décaisser le terrain et de le niveler. Pourquoi ? Pour permettre au revêtement installé par la suite de pouvoir rester stable en s’appuyant sur des fondations solides et planes (portance). Et pour obtenir des allées propres et nettes, été comme hiver, le terrassement doit prendre en compte la création d’une pente optimale afin d’évacuer l’eau et limiter la formation de flaques.
Le terrassement débute par la délimitation des espaces à goudronner. Des tranchées d’une vingtaine de centimètres de profondeur sont creusées dans le sol partout où le goudron va être étalé. C’est le décaissement. La terre enlevée est évacuée. Ensuite, chaque tranchée va être nivelée.
Étape 3 : l’empierrage
L’empierrage est une étape très importante du goudronnage. Elle consiste dans un premier temps à aplanir le sol en le tassant avec un rouleau compresseur et à poser un film géotextile pour l’étanchéité. Dans un second temps, des graviers ou des pierres concassées sont déposés sur une bonne épaisseur, puis tassés avec un rouleau compresseur. Le rendu doit être compact à l’image d’une chape, pour assurer solidité et robustesse et éviter les glissements de terrain. Viennent ensuite les étapes de la pose des bordures, des caniveaux et éventuellement d’éléments décoratifs comme des pavés.
Étape 4 : le goudronnage
Le goudronnage consiste à poser le revêtement final dont la nature va dépendre de la technique utilisée.
- Pour le bitume, à l’image de ce qui se fait sur les routes, le revêtement est amené par un camion spécifique. Le mélange de graviers et de bitume dur est chauffé à haute température pour arriver liquide. La pose se fait par étalement progressif. Le résultat est solide et pérenne.
- Pour l’enrobé simple, la pose du mélange de graviers, de sable, de goudron ou de bitume, se fait soit à chaud, soit à froid (à température ambiante). L’enrobé bitumineux peut être noir ou rouge grâce à l’ajout de graviers rouges et d’oxyde de fer.
- Pour l’enrobé drainant, le mélange de granulats, de bitume et d’air est posé à chaud (entre 140 °C et 170 °C).
- Pour le béton bitumeux, le mélange de gravillons, de sable, de filer et de bitume est posé en couches successives soit pour créer une allée, soit pour procéder aux réparations d’un revêtement bitumineux abîmé.
- Enfin, pour le goudronnage bicouche, la pose se fait à chaud, en deux couches à base de graviers et de bitume de goudronnage. Le goudronnage bicouche peut être teinté de très nombreux coloris en fonction du choix des graviers.
Les prix du goudronnage
Les prix du goudronnage dépendent de la technique utilisée. Mais également, de l’utilisation qui sera faite de l’allée (piétonnière ou carrossable) et de la surface à couvrir.
En moyenne, pour un goudronnage bitume, les prix s’étagent entre 20 et 25 euros du m². C’est le moins cher des revêtements. Vient ensuite par ordre de prix, le goudronnage béton bitumeux, dont les prix oscillent entre 28 et 32 euros du m². Puis le goudronnage béton bicouche, qui coûte quant à lui en moyenne autour de 30 euros du m². Mais peut atteindre plus de 40 euros du m² en fonction de la couleur et de la qualité des graviers.
Dans les prix les plus conséquents, l’on retrouve l’enrobé (de 30 à 50 euros du m²). Et enfin, l’enrobé drainant (au minimum 50 euros du m²).
Quelles alternatives au goudronnage ?
Si le goudronnage fait l’unanimité pour créer des allées propres de façon durable, son prix reste assez dissuasif. Des alternatives moins onéreuses existent au goudronnage comme notamment le gravillonnage ou le béton.
Outre le prix, le goudronnage a également un défaut majeur : les couleurs sont souvent limitées. Si vous souhaitez d’autres alternatives que le noir, le bleu ou le rouge, il est possible de miser sur des revêtements utilisant la résine comme liant. Avec ce type de revêtements, les déclinaisons de couleurs sont quasiment infinies : roses, beiges, jaunes dorés, etc, en fonction des gravillons utilisés. Cette multiplicité de couleurs est surtout appréciée quand le projet concerne par exemple l’aménagement des abords d’une piscine.
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